Incidence des infections du site opératoire


En 2014, parmi les 107 656 interventions chirurgicales surveillées, le taux d’ISO varie entre 0,4 % pour la chirurgie vasculaire et 2,9 % pour la chirurgie urologique. Les taux d’ISO les plus faibles sont observés pour les pontages aorto-coronariens avec greffon sur un autre site (aucune ISO identifiée mais seulement 1 134 interventions surveillées) et pour les cures de hernie au niveau lombaire ou la chirurgie d’exérèse veineuse des membres inférieurs (0,43 %). Les taux les plus élevés sont de 6,9 % pour la chirurgie colorectale. Le taux d’ISO varie selon le niveau de risque (de 0 à 3) d’acquisition d’infection nosocomiale des patients, mesuré par le score composite NNIS1 , de 0 % en ostéosynthèse de l’extrémité supérieure du fémur ou 0,2 % en chirurgie d’exérèse veineuse des membres inférieurs chez les patients de score NNIS 0, à 12,5 % pour les vésiculo-prostatectomies chez les patients de score NNIS 2 ou 3. Parmi les 21 interventions ciblées, une évolution à la hausse significative a été retrouvée entre 2010 et 2014 pour 3 interventions : la cure de hernie inguinale ou crurale uni ou bilatérale de la paroi antérieure (respectivement + 79 % pour l’ensemble des patients et + 154 % pour les patients en NNIS 0), la chirurgie mammaire (respectivement + 45 % et + 41 %) et la résection transuréthrale de la prostate (uniquement pour l’ensemble des patients : + 32 % quelle que soit la technique et + 28 % sous endoscopie). Un focus particulier a été fait sur les ISO en orthopédie prothétique (hanche et genou) de première intention car il s’agit d’une cible du Programme national de prévention des infections associées aux soins (Propias) 2015 : moins de 1 % d’ISO est attendu. L’analyse, restreinte aux ISO survenues dans les 30 jours post-intervention, ne montre pas d’évolution significative pour les poses primaires de prothèse de hanche, ni pour les poses primaires de prothèse de genou.