Cette vieille passion qui m’a conduit là-haut


Ma famille ne le sait que trop : je nourris une passion assez inhabituelle pour les avions de chasse. Cela remonte à loin. Quand j’étais enfant, déjà, je ne pouvais imaginer sortir sans avoir mon avion de chasse en poche : c’était en quelque sorte mon doudou à moi. Il m’a suivi pendant des années ; je pense qu’aucun jouet n’a été plus rentabilisé que cet avion. Si cette passion s’est heureusement émoussée à l’âge adulte, je n’ai jamais oublié cette promesse que je me suis faite à l’époque : la promesse qu’un jour, je monterais à bord d’un véritable appareil. Cela n’a pas été sans mal, mais j’ai enfin pu réaliser mon rêve samedi dernier, lors d’un vol en avion de chasse. Je ne pense pas que je pourrai oublier ce vol avant un moment. Les émotions que j’ai eues là-haut m’ont sidéré au-delà de mes rêves les plus fous, malgré tout ce que j’avais pu lire sur le sujet. Vous en avez probablement déjà fait l’expérience : il peut y avoir une différence essentielle entre lire le compte-rendu d’une expérience et la vivre soi-même. De fait, je m’étais mûrement renseigné sur les émotions qu’on peut avoir dans un avion de chasse. Les facteurs de charge qui vous font multiplier votre poids normal par 6, le sentiment de légèreté des G négatifs, les hauts-le-coeur qui vous remuent dans certains virages : tout cela n’avait plus de secret pour moi. Mais peu importe ce qu’on croit savoir, au final, car on ne comprend pas vraiment de quoi il retourne. Mais lorsque l’organisme ressent physiquement tout cela, on réalise à quel point la théorie ne représente pas grand-chose comparée à la réalité. Certaines figures étaient si brutales qu’elles en devenaient insupportables. Et je dois reconnaître que, bien que j’aie adoré ce baptême, j’ai poussé un petit soupir de soulagement lorsque le pilote m’a prévenu qu’il fallait prendre le chemin du retour… Parce qu’à vrai dire, je commençais à ne plus tenir le choc. Mais si vous carburez comme moi à l’adrénaline, je vous conseille vraiment de tenter ce vol. Je vous mets d’ailleurs le site par lequel je suis passé pour mon vol, si vous voulez jeter un oeil à ce à quoi j’ai eu droit. Retrouvez toutes les infos sur ce de baptême en avion de chasse en suivant le lien.

pilote de chasse (3)



Liberté de réunion en Angola


En Angola l’année dernière, les autorités ont souvent empêché la tenue de manifestations pacifiques alors qu’il n’existe aucune obligation de disposer d’une autorisation pour manifester en Angola. Quand des manifestations ont pu se tenir, il n’était pas rare que la police procède à des arrestations et placements en détention arbitraires de manifestants pacifiques, ou leur fasse subir des mauvais traitements. Ces agissements n’ont toutefois jamais donné lieu à une enquête. Le 24 février, la police a violemment réprimé deux rassemblements pacifiques du Mouvement révolutionnaire angolais qui se déroulaient simultanément à Luanda, la capitale du pays, et à Benguela. Les contestataires exigeaient la démission de Bornito de Sousa, le ministre de l’Administration territoriale, responsable de l’inscription des électeurs pour le scrutin du mois d’août et également candidat du MPLA à la vice-présidence. Ils estimaient que le cumul de ces deux fonctions constituait un conflit d’intérêts et une violation de la loi électorale. La police a menotté des manifestants et les a obligés à s’allonger sur le sol, avant de les frapper à coups de matraque. Le 24 juin, les forces de sécurité ont brutalement dispersé une manifestation pacifique organisée par le Mouvement en faveur d’un protectorat des Lundas- Tchokwés, qui milite pour l’autonomie des régions de l’est et du sud-est de la province de Lunda-Nord. Elles ont tiré à balles réelles sur la foule, tuant un passant et blessant 13 manifestants. Soixante-dix personnes ont été arrêtées. Elles ont toutes été condamnées le 28 juin à 45 jours d’emprisonnement et à une amende de 22 000 kwanzas (135 dollars des États-Unis). Celles qui ont pu régler l’amende ont vu leur peine d’emprisonnement assortie d’un sursis et ont été immédiatement libérées, tandis que les autres ont dû purger l’intégralité de leur peine. Les manifestants réclamaient, entre autres, la fin de la persécution et de la détention arbitraire des membres de leur mouvement, et la libération des détenus politiques de la prison de Kakanda, dans la province de Lunda-Nord.