Il y a peu, j’ai assisté à un séminaire auquel j’ai participé à Tallinn . J’ai en effet croisé un participant qui défendait l’idée que le libre marché, est en fait l’instigateur du chômage, et qu’il doit par conséquent être limité. Un un Chinois moyen porterait sans doute pas aussi critique à l’égard du libre marché. Pour lui, la croissance soudaine le produit de la liberté et du libre marché. Et en fait, de nos jours, la plupart des pays en développement ne bénéficient pas encore de libre marché ! La mesure dans laquelle les autorités tentent de neutraliser le libre marché dans la plupart des pays est significative de la perte personnelle qu’eux et leurs amis ont à subir. Le Mexicain moyen régresserait-il tellement s’il avait la possibilité de choisir son opérateur téléphonique au sein du libre marché. L’agriculteur africain prospérerait si l’Union Européenne adoptait sincèrement le libre marché et mettait fin aux subventions faites à sa propre agriculture. Le Nigérien moyen serait-il à ce point accablé s’il pouvait développer créer sa boîte sans être contraint d’accorder de bakchichs ? Un agriculteur congolais moyen ne voudrait-il pas détenir un tracteur, sans craindre de se le voir confisquer pour une raison complètement arbitraire. Pour beaucoup de gens, bénéficier de davantage de libre marché est en réalité un fantasme, celui de pouvoir choisir où l’on souhaite aller et venir et ce que l’on veut commercer, sans intrusion des autorités. Comme j’ai pu le constater une fois de plus durant ce colloque à Londres , ce sont tout particulièrement les habitants des pays riches qui refusent le libre marché. Cette répulsion se traduit dans les faits de nombreuses manières, en élevant le protectionnisme comme moyen de préserver les citoyens et les entreprises contre la concurrence féroce des autres pays. Mais il serait utile de se souvenir que cette concurrence « effroyable » permet à chacun de profiter de plus de choix et de prix attrayants, est généralement passé sous silence.
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