L’ONU vers une gouvernance globale


Les commentateurs des Nations Unies se répartissent généralement en deux camps: groupies et bashers. Aucun des deux groupes n’adopte une vision particulièrement équilibrée ou réaliste de l’organisation internationale.
Les groupies défendent l’organisation à tout prix. Leur cri est, Mon ONU, bon ou mauvais. » Le blâme pour les retards ou les erreurs incombe toujours aux États membres, jamais au secrétariat. Les graves problèmes signalés par les critiques sont écartés, au détriment à long terme de l’organisation qu’ils pensent protéger.
Les Bashers, quant à eux, pensent que rien de bon ne se produit jamais à Turtle Bay. Ils dénoncent le discours sur un ordre international fondé sur des règles et se focalisent sur les lacunes de l’ONU.
La vérité est que l’ONU est à la fois imparfaite et indispensable. Il est important car il fournit un forum où les États se réunissent pour discuter de problèmes mutuels.
L’autre raison pour laquelle il importe, c’est que, dans une large mesure, le Conseil de sécurité peut conférer une légitimité au recours à la force, ou le nier – ce qui à son tour affecte les risques et les coûts d’une opération. Les bashers de l’ONU détestent ce fait, mais l’expérience irakienne les oblige à y faire face. Le Conseil est le principal forum mondial de gestion des crises.
L’Australie est candidate à un siège élu au Conseil de sécurité en 2013-2014. En tant que pays de taille moyenne situé dans la région Asie-Pacifique, nous aiderions à rendre le Conseil plus représentatif. Je suis convaincu que l’Australie contribuera positivement aux délibérations du Conseil. Plus important encore, l’Australie a démontré sa volonté de dépenser du sang et des trésors pour contribuer à la paix et à la sécurité internationales dans les guerres mondiales, les opérations de maintien de la paix des Nations Unies et les missions non-ONU telles que la mission régionale aux Îles Salomon.
J’espère sincèrement que la candidature de l’Australie sera couronnée de succès afin que nous prêtions notre appui à la roue du Conseil de sécurité.


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